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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Nous gagnerons parce que nos idées sont justes

9 Décembre 2010 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

En septembre 2006, dans le "Trait d'Union" spécial Elections provinciales, Paul-Henry Gendebien écrivait dans son éditorial:

Confiance et patience : notre analyse de l’iné­luctabilité de la crise finale de l’Etat belge se répand dans la population. Et l’opinion publique commence à savoir qu’il y a une réponse, pour la Wallonie et pour Bruxelles, à l’éclatement de la Belgique, à savoir l’union avec la France, une union qui fera la force… Même nos adversaires sont obligés de prendre en considération notre projet. Bref, on ne peut plus ignorer la solution française. Le réunionisme est devenu une hypothèse sérieuse, il fait partie du débat politique, que ce soit pour l’approuver ou pour le contester. En d’autres termes, le R.W.F. a déjà obtenu une première et grande victoire en amenant son projet au coeur du débat politique.

Bien entendu, nous nous heurtons encore à la crainte naturelle et ordinaire que provoque le changement, à la résignation des élites rentières du système belge, au conformisme belgo-monarchiste des médias.

Le poète Goethe constatait que « les grandes idées sont d’abord partagées par un petit nombre ». Mais on sait aussi que les changements importants dans l’Histoire de l’humanité sont provoqués par une minorité agissante.

Nous sommes cette minorité agissante aujourd’hui, et demain notre projet deviendra majoritaire. Il s’imposera comme le seul recours sérieux, réaliste et durable pour une Wallonie qui ne cesse de s’enfoncer dans l’incertitude et la morosité.

Quand on nous demande : « A quoi servez-vous ? », je réponds donc en pre­mier lieu que nous avons déjà réussi à placer la solution française sur la table et qu’on ne peut plus l’ignorer. En deuxième lieu, nous sommes la seule voix qui maintient en vie la flamme du mouvement wallon et sa tradition historique consistant à indiquer aux Wallons le meilleur chemin à parcourir.

Enfin, nous sommes les seuls à oser proclamer haut et fort un certain nombre de vérités.

La vérité

La vérité, c’est que le fédéralisme belge est un échec, que le régime belge reste nuisible aux intérêts wallons et bruxellois, que la loyauté fédérale invo­quée par MM. Van Cauwenberghe et Happart dans leur pseudo-Constitution wallonne est un leurre de première catégorie.

 

La vérité, c’est que la Belgique unitaire avait déjà laissé tomber une Wallonie écrasée par la désindustrialisation; et qu’à son tour la Belgique fédérale a étouffé une deuxième fois sa minorité francophone sous le poids flamand, un poids qui pèse lourdement sur l’Etat central, la haute administration, la diplo­matie, la police, les Banques, la Poste, les Chemins de fer, Zaventem, la presse (le groupe Vers l’Avenir et le Vif), Belgacom, sans parler de l’Eglise catholique et de l’entourage royal.

La vérité, c’est aussi que la Flandre profite de la faiblesse et de la lâcheté collective de la classe politique francophone.

 

Tout cela, il faut le dire. Si nous n’étions pas là, qui oserait souligner que l’adversaire n° 1 de la Wallonie et de Bruxelles, c’est la structure étatique belge, dont la disparition annoncée est à la fois inéluctable et nécessaire ?

De même, si nous ne sommes pas là, qui dira le danger et le ridicule que représente l’idée d’une post-Belgique francophone, d’un Etat confetti bap­tisé « Wallonie-Bruxelles », d’un « Wallo-Brux », cette petite Belgique sans la Flandre ?

Déjà les bons apôtres de la belgitude se rabattent sur le « Wallo-Brux » !

 

Regardez-les, tous ces piliers du régime, tous ces docteurs Purgon de la belgitude et du monarchisme, écoutez-les proposer leur remède miracle digne des purges et des saignées de Molière : « Si les Flamands s’en vont (tiens, ils reprennent déjà cette hypothèse à leur compte), cela ne sera pas un drame, au contraire : la Belgique sera purgée, elle sera sauvée, ELLE CONTINUERA ! »

 

La mini-Belgique serait à leurs yeux le salut ! C’est évidemment la plus belle des calembredaines… On prétendrait ainsi sauver la Belgique en prolongeant un de ses morceaux. Et quoi encore ? On voudrait ainsi ressusciter un mort, et même un fantôme. On voudrait reconstituer une Belgique qui serait un paradis mais un paradis qui n’aurait pas existé.

 

On le voit, la manœuvre est grossière. Le Wallo-Brux est une invention de la classe politique francophone, effrayée par l’idée même d’un autre régime politique (la France républicaine) où ses privilèges risqueraient gros, où sa rente serait compromise, où le régime des partis qu’elle affectionne tellement serait remis en question.

 

Sans parler du ridicule qui accablerait cet Etat croupion dont le chef d’Etat serait un Laurent 1er (non merci), où tel sénateur patoisant serait ambas­sadeur à l’O.N.U., où tel commissaire de police dûment encarté deviendrait général … Et on en passe.

Le combat politique à venir…

Disons-le tout net, c’est une évidence qui s’imposera de plus en plus, le Wallo-Brux serait mort-né parce qu’il n’aurait ni viabilité économique, ni volonté collective ni (surtout) de consistance nationale.

 

La petite Belgique clonée naîtrait dans le désordre parce qu’elle n’aurait pas la puissance politique et diplomatique pour se faire respecter et imposer à la Flandre une définition correcte, c’est-à-dire démocratique, de sa nouvelle frontière d’Etat au Nord, notamment dans la périphérie de Bruxelles. A cet égard, nous répétons que seule une intervention française dans un contexte d’internationalisation de la crise belge permettra une stabilisation et une solution, au grand soulagement de l’Europe.

 

Le R.W.F. l’annonce clairement : le choix n’est déjà plus entre la Belgique ou la non-Belgique. Cette question est en voie d’être tranchée. La question est désormais : que ferons-nous dans l’après-Belgique ? Nous voici par conséquent au seuil immédiat d’une nouvelle période : le grand combat politique à venir opposera les « néo-Belges du Wallo-Brux » aux partisans de l’union avec la France.

 

Voilà pourquoi notre mission n’est pas finie. Elle ne fait que commencer à vrai dire. Et nous gagnerons parce que nos adversaires ne sont pas sûrs d’eux-mêmes et n’ont pas d’idées fortes. Nous finirons par l’emporter parce que nous avons des idées justes et fortes et parce que nous sommes sûrs de nous.

 

Et que dire en décembre 2010, sinon que tous les faits qui se sont déroulés depuis prouve l'exactitude des analyses du RWF, qui trace son sillon de plus en plus profondément dans les citoyens éclairés !

 

 

 

 

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