Nos politiciens sombrent-ils dans le fascisme ordinaire ?
24 Octobre 2010 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France
Doctrine politique italienne du XXe siècle, le fascisme niait l’égalité des êtres humains et prônait la prise en mains du pouvoir par les élites. Il était donc par nature anti-démocratique, puisqu’au nom de l’intérêt collectif, il déniait l’écoute de « bas peuple », du citoyen ordinaire qui n’avait le droit d’exister que s’il se pliait aux diktats de ses dirigeants.
Ces jours derniers, j’ai éprouvé une nausée de démocrate malade du régime dans lequel on le fait vivre en entendant quelques politiciens s’exprimer.
C’est Marc Eyskens, ministre d’état, lors d’un débat télévisé qui affirme qu’Olivier Maingain, le FDF n’ayant que 3 élus au Parlement sur 150, n’a vraiment pas droit à la parole dans les négociations pour la formation du futur gouvernement fédéral.
C’est Paul Magnette, le bras droit d’Elio Di Rupo qui parle avec mépris des trois rattachistes existants en Wallonie alors que la liste du RWF a obtenu près de 2% des voix aux dernières élections. Evidemment avec la loi électorale que les politiciens ont votée des 5% minimum pour obtenir un élu, il toise de haut ces sous-électeurs qui tentent de s’exprimer.
Au niveau des consultations royales, il y a un blocage systématique pour recevoir les présidents de l’Open VLD et le MR. Ce parti est pourtant premier à Bruxelles et second en Wallonie.
Mais Di Rupo, à la tête de sa coalition de gauche avec le CDH et Ecolo, ne veut pas en entendre parler et le roi suit, au minimum, ses demandes en ne consultant pas ce parti qui compte quand même 18 sièges au parlement.
Tout cela a des relents de totalitarisme à la fasciste. Seuls les plus puissants ont droit à la parole et écrasent avec morgue, tous ceux qui prétendent contester leur vision des choses. Ils s’estiment l’élite et le « bas peuple » n’a qu’à fermer sa gueule, comme le dirait mon voisin qui ne mâche pas ses mots lorsqu’il est en colère profonde.
Si fascisme il y a, il faut avouer que c’en est une mauvaise interprétation, car je n’arrive pas à considérer ces « gens-là » comme des élites.
Mais Eyskens n’est-il pas le digne rejeton de feu Gaston, dont le gouvernement mit à feu et à sang le pays en 1960 avec sa loi unique ?
Paul Magnette, socialiste, n’est-il pas celui qui remplace le plan « B », la minibelgique vue par son président comme échappatoire en cas de scission du royaume, par un plan « D » le rattachement à l’Allemagne ?
« Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : c’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’expulser ! » Françoise Giroud
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