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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Une Belgique bientôt indigente ? Certains le pensent !

22 Juillet 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Lors des discours officiels du 21 juillet, Patrick Janssens, Bourgmestre de la ville d’Antwerpen, a déclaré qu’une réforme de l’état était souhaitable.

« Une Belgique indigente ne pourra pas maintenir sur pied notre modèle social unique au monde », a-t-il déclaré selon RTL-Info. "Les deux côtés de la frontière linguistique sont animés d'ambitions qui ont un temps été communes, mais qui sont désormais divergentes. Le processus de la réforme de l'État a démarré il y a 38 ans. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas prévoir où cela aboutira. Tout ce que nous savons, c'est que le processus en lui-même est loin d'être terminé ".

À l’entendre, l’on se rend compte que ce SP.A, élu par tous les partis démocratiques anversois pour barrer la route au Vlaams Belang, considère que la Belgique est en devenir de paupérisation et que la seule solution consiste en une nouvelle réforme de l’état, c'est-à-dire un partage du royaume plus complet, pour que la Flandre puisse tirer son épingle du jeu.


Il a l’honnêteté de souligner qu’il ne sait pas où cela conduira, mais il n’a certainement pas en tête l’idée que les solutions trouvées nous ramènent à une Belgique unitaire, ni que la Flandre restituerait des territoires à une autre région, ni encore moins qu’elle partage les difficultés des autres communautés.


La bonne solution dans un divorce est d’avoir le maximum de gain pour celui qui le demande en laissant l’autre avec ses problèmes. Si le contraire était vrai et que ce qui compte c’est le bonheur de l’autre, il ne se ferait pas.


Or le fédéralisme n’a jamais été qu’un divorce déguisé entre les peuples de Belgique. Les différences de taxation, de soins à la personne ou bientôt même du Code de la route le prouvent. Nous sommes mariés aux yeux de l’Europe, mais nous vivons séparés dans la réalité. Tout ce que fait l’autre nous porte atteinte et plus le temps passe, plus le fossé s’élargit entre les communautés.


Ce discours est bien significatif de l’état de pensée flamande, bien loin de celle des francophones, wallons et bruxellois, qui ont l’attitude implorante de l’épouse qui perd ses derniers espoirs de recréer, même artificiellement, même temporairement le couple qu’elle a idéalisé et qui n’a jamais vraiment existé.


Le mariage belge n’est pas un acte d’amour, mais bien celui d’un mariage forcé devant notaire en 1831.


Heureusement pour les Wallons, la patrie culturelle et charnelle est voisine et le divorce conduit souvent à un nouveau mariage, mais d’amour cette fois.
C’est ce que nous pouvons espérer, c’est ce que nous voulons.

N'ayez pas peur !
Le temps venu, la France saura être protectrice !

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