Je suis républicain a déclaré Bart de Wever

19 Juillet 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Il faut avouer une heureuse amélioration de la démocratie dans le royaume. Après la guerre, ce fut Lahaut, un parlementaire communiste qui fut assassiné parce que l'on avait cru qu'il avait crié " Vive la République ". Il y a quelques années, c’est un avocat namurois (ne me demandez pas son nom, ma mémoire est défaillante) que l'on voulut mettre en asile psychiatrique pour l'affirmation de ses convictions républicaines.

Aujourd'hui, l'on s'offusque simplement sur la réflexion de Monsieur Bart de Wever. Immense progrès dans notre belgique (petite comme aimait l'affirmer le journal satirique "Pan" mais grande par sa " connerie " comme aurait pu dire Michel Audiard.

Demain, verra-t-on notre Souverain (Mettre la Majuscule SVP) devenir "Albert Egalité" et proclamer que dans la nation, "Liberté, Egalité et Fraternité" deviennent les valeurs nationales ?

Car " L'union fait la force " ne semble vraiment plus correspondre à la devise nationale !

Mais que deviendraient nos hommes politiques si attachés au régime actuel ? C'est tellement facile de plonger le pays dans la crise et d'attendre ensuite une recommandation et une bénédiction venant du Palais.

Et c'est peut-être là que se situe le nœud gordien du problème. Trancher dans la pléthore de profiteurs du système pour revenir à des hommes d'Etat avec de vraies valeurs !

Tous les partis politiques sont devenus des fonds de commerce et cherchent à se préserver par un marketing agressif et des promesses qu'ils savent ne pas être capables de tenir.

Demain, le pouvoir d'achat va augmenter, le mazout sera remboursé, les pensions seront adaptées (surtout les petites diront-ils car ils sont sociaux), les charges vont diminuer (surtout pour les petites entreprises car ils sont tous libéraux), tous le monde aura des papiers (car ils sont tous humanistes).

Ils n'ont pas encore oser le dire mais cela viendra bientôt. Les aveugles reverront, les sourds réentendront, les estropiés deviendront des athlètes complets et tout cela grâce à leur nomination de ministre dans un gouvernement "d'union nationale".

En fait d'union nationale, avec trois communautés, trois régions, quatre régimes linguistiques, il faudrait des hommes politiques équilibristes pour la maintenir dans ce royaume créé artificiellement en 1830.

Mais si le déséquilibre existe, la transfiguration de la vie courante du belge se fera rapidement. Nous aurons tout cela demain, si nous sommes bien sages et acceptons un gouvernement qui discute pendant des semaines sur quelques euros de plus pour les plus pauvres et mais qui refuse à longueur d'année le changement nécessaire au pays pour évoluer plus démocratiquement.

Car enfin, entendre dire qu'une minorité bloque la majorité en belgique prouve que les flamands considèrent les wallons n'ayant qu'à se plier aux diktats qu'ils imposent à l'état fédéral. Ils sont maîtres chez eux, c'est sûr! Mais l'union Flandre/Wallonie ne s'entend plus.

C'est donc le droit de chacune des deux parties de réclamer son dû et comme l'union est devenue caduque, d'envisager la solution au conflit la plus moderne par excellence, le divorce.

Et qui sait si notre belle Wallonie ne fera pas les yeux doux à un partenaire plus compréhensif, plus riche, plus protecteur. La France, par exemple .

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