Sombrer dans une simplification linguistique ?
11 Septembre 2018 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Nouvelle
Je ne suis qu’un petit poète régional amoureux de la langue française, essayant de la servir au mieux de mes capacités littéraires et soucieux de l’héritage que mes parents et mes éducateurs les auteurs anciens m’ont laissé. Aussi quand j’entends que Jean-Marie Klinkenberg, linguiste et sémioticien belge par ailleurs, président de Conseil supérieur de la langue française veut réformer le français, cela m’indigne. Il est l'exemple même du surréalisme belge et du destructeur de cette langue admirable tout en subtilité et élégance.
Mais peut-être est-ce une tentation de rejeter les recommandations de l’Académie française comme, d’une manière honteuse, l’on a supprimé insidieusement la Communauté française de Belgique pour la remplacer par une quelconque « Fédération Wallonie Bruxelles », plaçant le territoire avant l’identité linguistique, pourtant premier liant entre les êtres.
Si ce Professeur émérite de l’Université de Liège cultive le complexe d’Œdipe par rapport à la France ou un attachement à la langue maternelle de terroir, c’est plutôt le Wallon qu’il devrait défendre au lieu de vouloir modifier une langue qui ne lui appartient que par tradition récente.
Le wallon une langue d'oïl apparue vers le douzième siècle, plus ou moins en même temps que le vieux français et non un dialecte au sens actuel du mot. Ces deux langues ont suivi une évolution parallèle bien que différente compte tenu de leur proximité géographique. Dans notre pays, dès en 1830, le français devint la langue officielle bien que non inscrit dans la constitution du fait qu’elle était pratiquée par les élites et les bourgeois. Le wallon et le flamand restant la langue du petit peuple. La Wallonie a abandonné sa langue populaire pour le français alors que les Flamands ont refusé cette mutation et ont exigé qu’elle fut reconnue comme langue nationale.
Voici d'ailleurs un exemple, au moment où il suggère notamment d’améliorer cette langue en modifiant l'accord de l'auxiliaire avoir, une démonstration de l'ineptie de cette volonté de simplifier l'orthographe.
La phrase " La mort de cet homme que j'ai tant désiré '' et " La mort de cet homme que j'ai tant désirée '' grâce à l'accord du participe passé prend une tout autre signification. Dans le premier cas, elle signifie l'attirance d'une femme envers un homme alors que dans le second c'est l'envie de voir ce même homme passer de vie à trépas.
Je crois que les autorités académiques de la Communauté française de Belgique, sous prétexte de modernisme et de simplification à destination des locuteurs qu’ils n’ont pas su former, est en train de nous ridiculiser aux yeux de tous les vrais francophones, c’est-à-dire ceux qui, comme moi, ont dans le cœur et l’esprit l’amour des auteurs qui ont fait leur héritage spirituel !
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