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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Ramdam pour Ramadan par Gilbert Collard

27 Mars 2011 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Comme toujours une réflexion excellente de Maître Collard.

Loin de la pensée unique qui prévaut généralement. Ce texte est encore une fois adaptable à la Belgique, ou l'on voit s'écarter le citoyen de toute pensée, fut-elle la plus logique du monde, qui va à l'encontre des poncifs mis en place par des politiciens et diffusés par des médias qui se veulent dans l'air du temps.

 

 

Je n’ai aucune sympathie pour l’apôtre du « moratoire » sur la lapidation des femmes, on s’en doute, mais fallait-il décréter une quarantaine des signatures contre le débat sur l’identité, parce que le petit fils des frères musulmans l’avait signé ?

 

Que je sache, le Nouvel Observateur, instituteur moral du Quartier Latin, avait accepté son paraphe sans y voir l’intrusion d’une contagion morale; pourquoi ? Parce qu’il le considère, de fait, comme fréquentable dans une pétition démocratique.

 

Or, il n’est pas fréquentable, puisque Martine et Laurent Aubry et Fabius – NDLR) à la vitesse où l’on se signe pour se désigner. C’est la grande désertion des signatures! La trouille française du qu'en-dira-t-on, la peur panique d’être un pétitionnaire pendu aux crochets de la bien-pensance.

 

Le piège se referme sur ceux-là mêmes qui l’ont fabriqué pour instaurer une espèce de terreur éthique qui empêche toute expression, toute discussion, toute opposition, jugulée par la junte des censeurs qui se retrouvent dans ce front républicain sur lequel poussent les cornes des cocus du système.

 

Seront-ils éternellement cocus et contents ?

 

Pas sûr ! En France, aujourd’hui, il faut complaire au système ou se taire. Sinon, on a la vérole des idées, la pellagre de la parole, le cancer du contact; on est pestiférés.

 

Quel drôle de pays où l’on se délivre à soi-même des brevets de béatification idéologique en gommant sa signature ; où l’on ostracise l’autre parce qu’il pourrait dire ce que l’on ne veut pas entendre.

 

Deux mondes s’affrontent en France, le monde du silence qui n’en peut plus du bâillon et le monde des prêches politiques qui tuent le débat public. Plus que jamais le fameux, « silence on tourne », n’a été de rigueur, sauf que le spectacle commence à emmerder sérieusement le veau votant qui, comme le cave, se rebiffe en n’allant plus voter !

 

L’ auteur

 

Gilbert Collard est avocat au Barreau de Marseille, ancien secrétaire de la conférence et Chevalier des Arts et Lettres. Il est Président du MOSC (Mouvement pour l’Organisation de la Société Civile.

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