RTL-TVI l’annonçait comme si une résurrection du défunt gouvernement, son décès n’ayant pas encore été acté par le palais royal, Didier Reynders était convoqué par le roi qui l’a chargé, nous dit un communiqué « de s'assurer dans un très court délai de ce que les conditions sont remplies pour la reprise rapide des négociations sur des problèmes institutionnels et en particulier celui de Bruxelles-Hal-Vilvorde » ce qu’il a accepté, ajoute-t-il. Il faut rappeler que Didier Reynders est président du MR et par conséquent le « cornac » d’Olivier Maingain, lui-même président du FDF. Il semblait que cette fois, le MR et le FDF n’étaient pas prêts à négocier sur le dossier BHV sans parler au moins de l’élargissement de Bruxelles. Pourquoi ce choix royal ? Mais aussi et surtout pourquoi le bon petit soldat belgicain a-t-il accepté cette mission casse-gueule ?
Ou bien il réussit à remettre les partenaires politiques autour de la table avec le volet « élargissement de Bruxelles », ce qui correspond aux demandes des francophones, mais qui peut croire que les Flamands sont prêts à en discuter ? Même Groen, après l’Open VLD, vient de déclarer qu’il n’était pas question de s’écarter du plan Dehaene.
Ou alors il amorce l’acceptation de passer sous les fourches caudines flamandes en les réunissant autour des propositions, non négociables de Jean-Luc Dehaene avec la bénédiction de Joëlle Milquet qui déclare déjà les yeux embués de bonheur « Je me félicite de cette initiative royale. (…) La solution ne sera pas facile à trouver, mais la volonté d’y arriver est là ».
Quant au PS, il déclare dans un communiqué rester convaincu qu'il est possible de trouver une solution négociée et équilibrée sur ce dossier.
La décision du roi a été prise à la demande des partis flamands de la majorité, a-t-on indiqué au CD&V et à l’Open VLD. Tiens donc, la patate « chaude » est renvoyée aux Francophones. Encore une manière de hurler que les accords ratent à cause de l’arrogance des politiciens du pays ou les écraser définitivement.
Dans le fond, jeudi prochain, la loi passera vraisemblablement au parlement si les francophones ne cèdent pas. Alors ? Pourquoi mener un combat inutile contre la puissante Flandre.
C’est vrai, mais il fut un temps où les Wallons avaient du panache et la moindre menace leur faisait relever les « crestes », allusion à un coq symbolique devenu entretemps un poulet dans l’attente de figurer dans un Waterzooi de derrière les fagots !