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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Les partis habituels ont gagné, la Wallonie a perdu !

8 Juin 2009 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Les résultats du scrutin électoral pour le parlement de la Région wallonne sont particulièrement décevants.

Pas au niveau du Rassemblement Wallonie-France qui se classe souvent dans les premiers petits partis qui suivent les 4 partis habituels, vous savez ceux qui n’ont pas droit à l’accès des médias sauf d’une manière anecdotique, ceux dont les quelques malheureuses affiches payées sur leurs propres deniers sont surcollées dans les minutes qui suivent leur affichage par leurs affiches qui sont payées par l’ensemble des contribuables, ceux que l’on cache, que l’on fait taire, que l’on tente d’isoler !

Mais ils sont décevants au niveau de la survie de la région elle-même. Que peut-on constater ?

1° le parti socialiste, grâce à son réseau d’obligés et malgré ses casseroles, reste le premier parti de la Région.

2° le MR, par le biais de Didier Reynders, a tenté maladroitement de s’imposer comme parti dominateur, alors qu’il aurait plutôt dû éviter de tirer tous azimuts.

3° Ecolo a largement profité des votes de rejet de l’électeur dégoûté qui s’est cru obligé de se présenter dans l’isoloir.

4° Le CDH, par son attachement au PS (C’est Milquet qui a dit non à l’orange bleue au fédéral, pas aux exigences flamandes, car elle voulait absolument y faire rentrer ses amis rouges) reste stable, mais passe en dernière position au parlement.

À voir qu’Ecolo détient la clé, comme l’a déclaré Reynders et sachant que ce parti  est le plus attaché à la préservation de la Belgique parmi tous ses membres, l’on se demande comment les 3 autres partis résisteront aux nouvelles exigences des Flamands.

Quand Bart De Wever, fidèle allié du CD&V, malgré son départ du cartel dit «  Les francophones continueront à tirer sur une tétine fédérale tarie. Nous en avons assez. Plus une seule goutte », il y a de quoi s’inquiéter.

Les Wallons sont devenus des assistés qui craignent que le robinet social ne se ferme et qui mendient misérablement quelques minutes de répit supplémentaire et que les partis censés les défendre n’ont qu’une crainte, celle de voir des élections fédérales nouvelles, de vivre une nouvelle crise interminable avant de voir la Belgique exploser.

Alors, comme ils l’ont fait jusqu’à présent, ils vont se mettre à genoux pour prolonger un tant soit peu l’agonie.

Bien sûr, les excuses pour céder sont celles qui ont marché jusqu’à présent. Nous devons rester unis pour résister à la crise mondiale. Amusant, si l’on peut dire, lorsque l’on sait que la dette publique va dépasser les 100% du PIB annuel de la Belgique, que l’effet boule de neige étant à nouveau en route va l’augmenter rapidement par le jeu des intérêts.

Alors que va pouvoir faire la Wallonie lorsque ces exigences de scinder lois sociales, lois financières, lois économiques et lois culturelles seront remplies ?

Nous savons que la Belgique a vécu grâce aux exportations, mais que près de 85% sont faites au départ de la Flandre.

Nous connaissons maintenant l’égoïsme flamand et compte tenu de leur volonté  de sortir leur région (j’ai bien dit région, pas l’état) le plus rapidement de la crise qui les touche fortement, il serait particulièrement naïf pour croire en des accords équilibrés.

« Alles voor Vlanderen ». Désormais cette devise remplacera la vieille et éculée « L’union fait la force ».

Les partis habituels ont gagné. Ils continueront à placer leurs candidats à des postes rémunérateurs tant que la Belgique survivra.

Dommage que l’électeur n’ait pas encore compris la portée vitale de ces élections. L’on est reparti pour un tour de cirque. Ce n’est pas nous qui en rirons !

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