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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Le cocu d'ordinaire, on le choie, on le gâte ...

20 Janvier 2009 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

J’ai eu l’occasion de lire une réaction d’un rattachiste à l’affichage du N-VA en Wallonie et à son site www.prejuges.be.

 

« Comme on le sait, la N-VA revendique la fin de la Belgique et la constitution d'une Flandre indépendante. », écrit-il avec assurance en bon donneur de leçons, « Quoi de plus naturel, dès lors, que d'inciter les Wallons à adopter la même attitude. Ce n'est certes pas nous qui nous en plaindrons ; n'avons-nous pas toujours insisté sur le fait que seule, une entente entre séparatistes flamands et wallons pourrait, comme ce fut le cas pour le fédéralisme, aboutir à une séparation pacifique et harmonieuse entre les deux peuples de Belgique ? »

 

Magnifique démonstration de l’aveuglement naïf qui a conduit notre région à la ruine économique et sociale.

 

L’option fédéraliste, qui a remplacé le vote majoritaire relatif pour le rattachement à la France, lors du Congrès National Wallon en 1945, nous a conduit à ce pays où une majorité flamande exploite, humilie et domine une minorité wallonne.

 

Toutes les richesses encore dans notre région sont pillées par ces partenaires du nord qui nous vendent sans complexe tous leurs produits, mais refusent de nous acheter la moindre chose, ce qui leur permet de dire que, sans les transferts de solidarité, nous serions une zone ruinée.

 

Mais l’on retrouve là la naïveté honnête des Wallons qui pensaient trouver des associés paisibles dans une Belgique en reconstruction au sortir de la guerre et qui n’ont pas pensé que dans un couple, il peut y avoir un cocu.


"Le cocu d'ordinaire, on le choie, on le gâte ..." chantait Georges Brassens, dans sa chanson du même titre.


Cocu, les Wallons l’ont été maintes fois, mais ils n'ont pas eu les gâteries décrites par le chanteur. De modification en modification de la constitution, le piège s’est refermé, lentement inexorablement.

Les Fourons aux Flamands, une représentation exagérée et anti démocratique des mandataires flamands à Bruxelles, où les électeurs francophones sont majoritaires à 80%, les « facilités », accordées en contrepartie aux malheureux qui s’expriment en français, sont bafouées, etc.

 

Le nombre des agressions constantes contre l’ethnie ennemie,  même de la part de partis flamands démocratiques, ne se compte plus.

 

Mais démonstration encore plus évidente de l’aveuglement de ce monsieur est l’affirmation que « seule, une entente entre séparatistes flamands et wallons pourrait, comme ce fut le cas pour le fédéralisme, aboutir à une séparation pacifique et harmonieuse entre les deux peuples de Belgique ? »

 

En effet, Bart De Wever, chef de file de la N-VA, expliquait ce lundi dans la presse son attachement à la Belgique. « "Nous ne sommes pas séparatistes, la réforme de l'État, les Wallons doivent comprendre que c'est une bonne chose pour tout le monde." Et en bon prêcheur d’une réconciliation d’ajouter : « Dès que l’on prononce le nom N-VA, les gens pensent qu’on va tout casser et qu’on part en guerre. C’est faux : nous voulons seulement ouvrir le débat de manière calme et posée. Et discuter de la réforme de l’Etat. On a fait cinq réformes de l’État dans ce pays, pourquoi pas une autre ? ».

 

Mais c’est bien sûr. À chaque réforme, les Wallons y laissent des plumes au profit de la grande Flandre ! Allons-nous continuer à nous laisser dépouiller les derniers oripeaux de notre liberté ?

 

Heureusement, le temps de la foi aveugle dans l’honneur des négociateurs flamands et wallons disparaît dans notre Wallonie. Et le temps est proche où il faudra se tourner vers une France, 5e puissance économique au monde, pour lui demander une aide qu’elle ne pourra plus nous refuser !

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