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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Quand Yves Leterme montre à nouveau son vrai visage

10 Novembre 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

RTL Info relate que " Le Premier ministre a vivement critiqué les actions menées par les actionnaires Fortis en justice : selon lui, ils ont oublié leur propre responsabilité dans la chute du bancassureur. Du coup, Yves Leterme se veut menaçant : si le rachat de Fortis par BNP Parisbas était déclaré illégal par la justice, alors l’Etat reprendrait l’aide financière qu’il a octroyée au bancassureur ! Yves Leterme précise également que ce serait alors une bonne chose pour l’économie…"

A-t-il tellement peur d’avoir fourvoyé son gouvernement dans une violation des lois qui régissent les sociétés anonymes ?

N’aurait-il pas franchi un pas de trop en se montrant tellement menaçant vis-à-vis de justiciables qui demande à la justice de leur pays de se prononcer sur ce qu’il estime l’abus de pouvoir du conseil d’administration de la Fortis et du gouvernement ?

Interviewé par La Libre Belgique , le professeur d’économie et avocat spécialisé Robert Wtterwulghe, qualifie d’inadmissible et d’intolérable les propos du Premier ministre. Selon lui, Avec ces propos-là, le fédéral fait pression sur des magistrats, ce qui est totalement anticonstitutionnel. " Notre pays est véritablement mis en danger par cette déviance totalitaire », déplore-t-il (…) "

De là, l’on est en droit de se demander si le parquet de Gent va également recevoir des menaces à peine voilées de la part de ce 1er ministre peu respectueux des droits des citoyens justiciables qu’il dirige, suite à l’ouverture de l’enquête ouverte en suspicion du délit d’initié dans la vente d’actions Fortis que l’on impute à son ministre des Affaires étrangères.

Décidément, la Belgique de Papa n’est pas très rigoureuse dans l’éthique observée par ses responsables.  Et dire que le roi n'a rien à dire !

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R
Cher Monsieur, vous avez raison lorsque vous dites que l'intérêt collectif de la nation peut primer sur l'intérêt particulier.<br /> <br /> Mais peut-on parler de nation en parlant de la Belgieke ? Vous répondez vous -même à cette question en soulignant la différence de traitement avec la KBC et la conséquence qu'elle pouvait avoir sur l'économie wallonne.<br /> <br /> D'autre part, ne peut-on avoir une justice indépendante où le faible a les mêmes droits que le fort. Ce fut la raison de la création de la République. <br /> <br /> Si le gouvernement a outrepassé ses droits, quelque soit l'urgence de la situation, il doit être condamné à réparer son abus de pouvoir.<br /> <br /> Bien sûr, ce sera encore le citoyen qui paiera, mais est-ce la première fois ?<br /> <br /> Je ne puis croire à une justice à deux vitesses. Déjà que les anciens admettaient qu'elle pouvait être aveugle, ce qui est largement suffisant !
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C
Cher Monsieur,<br /> Il y a parfois des moments où le politique doit prendre ses responsabilités et outrepasser le Droit en faveur de l'intérêt général.<br /> C'est ce que beaucoup ont cru qu'il avait fait avec les banques Fortis et Dexia... Mais la suite, avec le refinancement de la KBC, a montré qu'il y avait sans doute un agenda caché.<br /> J'en touvhe un mot à la fin de ce billet : http://www.claude-thayse.net/article-24572125.html<br /> En voici un extrait : "...En sauvant son système bancaire, l’Etat fédéral (mais comment aurait-il pu faire autrement ?) a abandonné son levier principal de financement de son déficit et sa dette. Il a placé cette fonction entre les mains d’opérateurs tiers (étrangers ou… flamands !) qui ont leur propre logique et leur propre stratégie. <br /> <br /> En conséquence, la crise financière vient donc de réduire à néant la faisabilité du schéma confédéral belge comme possibilité de maintenir la solidarité interpersonnelle nord-sud. Même le confédéralisme belge est une solution déjà dépassée. Parmi les négociateurs francophones qui étaient prêts à assumer une solution confédérale pour peu que les transferts en sécurité sociale soient maintenus et garantis, doivent aujourd’hui se convaincre que ce schéma est désormais infaisable, puisque les 2 principaux guichets (Fortis et Dexia) auxquels pouvait s’adresser le gouvernement fédéral sont plus que réduits, voire fermés. <br /> <br /> C'est là une nouvelle donne dont on n’a pas encore pris suffisamment compte de l’importance. Le futur Etat flamand lui, a assuré son financement et sauvé sa banque, la KBC ! <br /> Sans compter que la loi de financement qui a toujours été favorable à la Flandre lui a pemis d'engranger un joli magot grâce auquel elle va pouvoir jouer pleinement son rôle d'investisseur, chez elle certes, mais aussi prendre le contrôle de ce qui l'intéresse chez nous."
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