Deux poids, deux mesures ?
9 Octobre 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France
L’actualité semble confirmer en Belgique cette notion ancienne, mais toujours d’actualité.
Prenons d’abord la retournement des médias dans ses appréciations sur Yves Leterme. Enfin, il a endossé « son costume de premier ministre », le pauvre passe ses nuits à sauver la finance belge, il promet des réponses rapides et adéquates à tous les problèmes qui se présentent pour le pouvoir d’achat, pour la relance de l’économie, pour le bien-être et la sécurité des citoyens.
Pourtant, une journée de grève nationale vient d’avoir lieu marquant une révolte (l’expression de mécontentement est insuffisante pour décrire le sentiment général), la situation des pauvres et classes moyennes empire de jour en jour et certains commerçants au détail sont au bord de la faillite.
Ensuite, en opposition à cette fièvre gouvernementale, la tiédeur et la lenteur des 12 négociateurs sur la réforme institutionnelle qui doit sauver le Royaume. Une première réunion d’une heure et la décision de se rencontrer une fois par semaine avec des interlocuteurs qui peuvent changer (par exemple, notre Daerden pourrait remplacer Marcourt). L’on n’a parlé de rien et même les Flamands ont eu quelques « bons » mots pour détendre l’atmosphère. Du genre « Geen cent in 2009 voor de federale Staat » ? Une réunion qui laisse augurer une inefficacité totalement voulue, pour laisser le gouvernement durer dans le temps.
Cela, au moment où des sondages annoncent la volonté de changement dans l’institutionnel de plus d’un citoyen flamand, wallon ou bruxellois.
Enfin, le gouvernement a démantelé dans l’urgence Fortis, vendant, sous la menace bien évidemment, la partie hollandaise aux Pays-Bas et la partie bancaire belgo-luxembourgeoise à BNP Paribas, et laissant le groupe avec ses obligations pourries au grand détriment des actionnaires qui risquent de perdre beaucoup, sinon tout dans l’aventure, quoi qu’en dise notre nouvelle Pythie, Didier Reynders.
Pour Dexia, une nouvelle injection de capitaux frais (4,5 milliards d’euros) a été acceptée, et est devenue illimitée pour ne pas démanteler le groupe.
Pourtant, il semblerait que ce groupe possède lui aussi des obligations « pourries », mais cette fois les isoler pour en faire porter le risque aux actionnaires, ne semblait pas la bonne solution. Évidemment, quand l’on me dit que la plupart de ceux-ci sont des institutionnels et notamment des communes, je comprends mieux la différence de traitement.
Il est d’ailleurs remarquable que des villes en faillite virtuelle comme Charleroi ou Liège (qui vient d’être sauvée) manifestent des craintes pour la perte de revenus de dividendes importants versés par Dexia. Cela semble témoigner de l’existence d’un bas de laine. Un peu comme le pauvre du CPAS qui réclame une aide pour survivre alors qu’il possède des économies bien placées.
Tout cela me conduit inexorablement à la conclusion populaire mais bien réelle, laquelle déclare que selon que vous serez puissant et misérable, la suite est connue !
Les puissants, ce sont ceux qui parlent à l’oreille des riches ou qui mentent aux pauvres. Les misérables sont les citoyens qui se font constamment plumer comme de la volaille.
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