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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

En politique sociale, le Belgique se divise aussi !

28 Juillet 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Alors que l’Europe veut trouver une position commune en matière d’immigration sur son sol, le ministre bruxellois de l'Économie et de l'Emploi, Benoît Cerexhe, a déclaré vouloir accorder, pour motifs humanitaires, un permis de travail aux sans-papiers bénéficiant d'un titre de séjour et d'une attestation d'immatriculation délivrée par l'administration fédérale.

C’est d’autant plus comique que cet humaniste (à ce qu’il dit) aurait déclaré qu’il y a des détenteurs de titre de séjour de trois mois pour raison de santé qui bénéficieraient de la décision. Il a donc pour projet  de faire travailler des inaptes médicaux. Quand je vous parlais du surréalisme belge, reconnu dans le monde entier !

Mais ce qui est plus significatif est qu’il prend cette décision, en dehors de toute position du gouvernement fédéral, encore moins de directives européennes. D’une certaine manière, il confirme la thèse que la Belgique est en déliquescence et que les trois régions veulent oublier les lois et les contraintes fédérales.

En effet, que vont faire, ses collègues wallons et flamands, suite à cette décision ? Vont-ils abonder dans le même sens ? Vont-ils créer une frontière régionale cette fois pour empêcher la contagion et éviter que toutes les grues du royaume se peuplent de « sans-papiers », peu soucieux de se sentir wallon ou flamand, francophone ou néerlandophone, mais bien désireux de vivre dans le paradis « Belgique ».

Si certains pensent à un nouveau Brabant belge, sorte de mini-Belgique bilingue, où les citoyens seraient tous des « zinneke », Benoit Cerexhe se dit peut-être que la Région bruxelloise serait beaucoup plus belle si au lieu de parler des citoyens wallons ou de flamands qui l’habitent, l’on parlait  de citoyens multiculturels. Ce serait une belle manière de ne pas devoir rendre des comptes à la Wallonie et à la Flandre qui, dans l’état actuel des choses, ont encore une capitale fédérale vivant en partie du travail de ces deux régions et en partie de l’Europe.

Quand la plupart des citoyens belges (ils le sont encore actuellement) vont-ils enfin prendre conscience que la vie ensemble n’est plus possible, que les désirs de gestion de ces trois parties (je devrais dire quatre, car l’on oublie souvent la partie germanophone belge) deviennent tellement divergents que le divorce s’impose par la raison, afin d'éviter que ne cela se règle par des conflits entre elles qui se révèlent déjà dans les prémisses terriblement destructeurs pour tous.

Beaucoup ont peur de l’avenir. Que fera-t-on sans l’aide flamande ? Que fera-t-on sans la capitale ?, se disent-ils angoissés.  

Je leur dirai que si la Flandre est censée faire des transferts financiers vers la Wallonie mais qu'ils ne doivent pas oublier qu’elle exploite la Wallonie comme une colonie. Je le sais, j’ai servi des patrons flamands pendant des années.  L’on y vend des produits manufacturés ou importés et des services, mais l’on n’y achète rien.

Responsable pour une grande société « belge » dont le siège social était en Flandre profonde, j’ai dû, un jour, envoyer un de mes commerciaux acheter un GSM de remplacement à Gand. Pas question d’en faire l’achat à Liège même si la dépense était minime. Les petits ruisseaux wallons font les grandes rivières flamandes. C’est un exemple caricatural mais je l'ai vécu et  j’affirme qu'il est bien réel.

Il n’est donc pas certain du tout que l’arrêt de ces transferts financiers de solidarité Nord/Sud provoquerait un drame économique dans notre région.

Quant à Bruxelles, il suffit de prendre le train le matin pour se rendre compte de l’exploit  par la capitale réalisé au cours de ces dernières années. La plupart des sièges sociaux des grandes sociétés ou des grandes institutions économiques, financières ou sociales y sont situés, obligeant ainsi les travailleurs à migrer tous les jours vers cette ville pour y trouver un emploi convenable.

A tous ceux qui doutent, qui sont angoissés ou simplement dubitatifs, j
e répèterai sans cesse, n'ayez pas peur ! Le temps venu, la France saura être protectrice !

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