Un peu de sourire et peut-être un fond de vérité !
23 Juillet 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Humour au rendez-vous
Je ne puis résister au plaisir de publier ici une chronique que j'entretenais en 2003 sous la signature de Candide.
Il s'agissait d'une chronique humoristique qui détaillait à travers le regard du héros voltairien, quelques réflexions, parfois acides, mais malgré tout bon enfant lors de son passage dans la "Bonne Ville " de Liège.
Pour la plus grande joie des visiteurs, j'ai choisi une des interrogations que Candide se posait à propos du caractère festif des Liégeois.
Une description qui n'est pas sans fondement !
Candide décida d’encore mieux étudier les Liégeois, aussi demanda-t-il à Léon, son hôte, de lui faire connaître les festivités et liesses auxquelles ils s’adonnaient régulièrement. Léon lui répondit que l’habitant de la Cité Ardente n’avait nul besoin d’avoir des occasions précises pour faire la fête.
Habituellement, la première rencontre venue dans n’importe quel estaminet suffisait pour que son sang s’échauffe dans des discussions passionnées à tel point qu’il lui fallait moult libations pour tenter de le refroidir, ce qui n’était point chose aisée pour ce Méridional des pays germaniques.
La conversation commençait par la politique, qui n’est jamais bonne, pour dévier rapidement vers les « bonnes blagues » et parfois même les chansons populaires ou paillardes (cela dépendait de la classe sociale de l’individu).
Il ne s’agissait jamais de ces blagues belges dont les Français se repaissent avec délectation, mais ... souvent celles que racontait Coluche avec délectation, devenaient par miracle des histoires flamandes.
«Comment compte un Wallon lobotomisé ? Een, twee, drie... » Candide s’écria : «mais il faut donc que vous détestassiez à l’extrême les Flamands, ce peuple qui partage avec vous son destin pour ainsi le ridiculiser».
Léon lui répliqua «mais nenni, hein, m’fi, à Liège on les aime bien sais-tu, mais quel dommage qu’il parle une langue aussi incompréhensible et affreuse. La preuve de cet amour, c’est qu’il suffit qu’ils parlent français à défaut du wallon, et qu’ils aiment notre belle ville pour qu'on les adoptent. Avec ces qualités-là, tu verras qu’ils seraient bientôt de vrais Liégeois, ce qui est une bénédiction pour notre pays tout entier. Car plus il y aura de Liégeois en Belgique, mieux le pays se portera.
En plus, du coup, les flamands n'auraient plus en tête cette idée fixe que nous sommes un boulet pour eux. Le seul boulet qu'ils mettraient à l'honneur serait le " boulet de Liège " que l'on mange chez Leket.
Candide dut arrêter Léon dans sa démonstration enthousiaste et y arriva aisément en lui mettant un verre de bière dans la main.
Mais, demanda Candide, n’y a-t-il aucun jour particulier où le peuple se réjouit ensemble ?
Bien sûr que si. Nous avons le 14 Juillet avec son village gaulois, les fêtes de Wallonie avec son village wallon, les fêtes de Noël avec son village de Noël. Candide le stoppa net en s’exclamant «mais pourquoi toutes ces festivités s’accompagnent-elles d’un village ?»
À cela, il y a deux raisons, répondit Léon.
La principale, c’est que ce village se compose de multiples chalets où l’on sert généreusement à manger et à boire. De tout... des bouquettes, des lacquemants, des nems, des toasts aux champignons, du foie gras et des tas d’autres bonnes choses.
Candide voulut montrer sa bonne connaissance du pays et compléta l’énumération d’une voix sonore ... et des frites. Ah nenni, nin des frites. Une baraque à frites au village de Noël ? T’es biesse, toi !!!!
Et quel est la deuxième raison ? questionna Candide. Léon chuchota, la voix basse, je vais te le dire, mais ne le répète pas, hein.
Un jeune liégeois, ma foi fort inventif, a lancé une société de créations d’événements et dans ces événements, il y avait le village de Noël. C’était comme à Strasbourg, mais en plus petit, tu sais ! Comme il avait dû acheter les chalets nécessaires, il a décidé de les rentabiliser. Aussi, il a dû trouver des partenaires pour créer d’autres occasions afin de les utiliser plus souvent.
Candide, qui était fort pratique d’esprit, demanda si d’autres villages n’étaient pas en préparation? Léon eut une répartie bien dans l'esprit de l'endroit. L’idéal serait d’avoir des villages toute l'année à Liège. Cela nous donnerait encore plus d’occasions de boire un «frisse pékèt» et cela ferait la fortune de cet ingénieur ingénieux !
Il est parfois sain de railler son appartenance et les problèmes politiques belges. J'espère que cette chronique retrouvée vous aura fait sourire !
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