Mon paradis perdu
Trop souvent j’ai pleuré De déception et de chagrin De voir mes rêves s’évaporer Sous la contrainte du destin Je rêvais d’un monde apaisé Ivre de joie et de bonheur Où l’humain pourrait s’extasier À l’élégance d’une fleur Où le passant serait muet À l’écoute...
La muse moqueuse
Dans la foule où je l’ai vue Sa silhouette m’a séduit Bousculé dans la cohue La multitude j’ai suivi Je ne sais quel sortilège M’avait frappé droit dans le cœur Je me sentais pris au piège Du plus terrible des chasseurs Cupidon en discret archer Cruel...
Midi sur la fagne de Malchamps
Une vague de fougères Ondule au léger vent d’été Elle recouvre la terre En cachant son aridité Et les arbres s’en dégagent Lancent au ciel leur ramure Semblant prier les nuages De pleuvoir sur leur verdure Le soleil est haut et puissant Assoiffant toute...
La cruauté des souvenirs
C’est toujours quand il est passé Que l’on reconnait le bonheur Et c’est quand l’on perd l’être aimé Qu’hélas il se change en malheur Chaque souvenir suscite un pleur Et le regret de n’avoir su Saisir du moment la splendeur L’intensité de son vécu Et...
Hésitation
Il est magnifique mais trop long Le chemin qui mène vers toi Parsemé de mille raisons À me faire douter de moi Je te sais si merveilleuse Qu’à chaque pas que j’accomplis Je sens mon âme amoureuse Mourir d’angoisse à ce défi Arriver à te séduire En te...
Le tourment
Il est terrible le tourmentDe n’avoir plus rien à mangerOu alors si peu seulementQue l’on peut à peine marcher Il est terrible le tourmentDe ne savoir où se logerÀ l’abri du froid et du ventDe sentir ses membres gelés Il est terrible le tourmentDe vivre...
La fin de Don Juan
Une goutte de pluie Une perle de larme Sur l’âme qui s’ennuie La vie sans charme Sans haine ni amour Dans l’indifférence Mornes coulent les jours Triste somnolence Pourquoi bat-il ce cœur Dans un corps aussi las N’aimant plus la senteur Du printanier...
Réveil printanier
Un oiseau chantait ce matin Sur le cerisier du jardin La beauté de son gazouillis A supprimé tous mes soucis Et lorsque j’ai levé les yeux Pour admirer le ciel tout bleu J’ai oublié les souvenirs Qui me faisait tellement souffrir Admirer la rose s’ouvrant...
Chagrin d’amour
L’homme est accoudé au comptoir De ce petit bistrot miteux Les brumes de l’alcool dans les yeux Et dans l’esprit le désespoir Seulement une heure du matin La nuit est interminable Et la tête sur la table Un ivrogne cuve son vin Et une question tenace...