Magre peintre de la Provence

2 Janvier 2018 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

Le ciel est sombre il fait gris

Et la nature est en chagrin

La mélancolie m’envahit

En ce morne et triste matin

Plus un chant d’oiseau ne s’entend

À l’horizon de lourds nuages

Ruinent la clarté lentement

Me mettant le cœur en cage

Pour sortir de cette langueur

Magre m’invite en son pays

Empli de soleil et de fleurs

C’est le plus beau des paradis

Il m’éclabousse de couleur

Me fait entrer dans son tableau

Au point de sentir les odeurs

Des genêts d’or sur le coteau

Je crois entendre les cigales

Dans les oliviers striduler

Douceur de vivre provençale

Dans un univers de beauté

Et le talent de son pinceau

Me laisse pantois et rêveur

N’est-ce pas plutôt au couteau

Que sa ferveur met la couleur

À Van Gogh il me fait penser

Par la passion ressentie

Dans ses paysages colorés

Et je les aime à la folie

Le ciel est sombre il fait gris

Mais je regarde son tableau

Et Magre m’ôte ce souci

Le soleil brille à nouveau

Georges Bleuhay – Le cœur à vau-l’eau – Edilivre Paris 2015

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