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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

L’Ancolie

18 Mars 2017 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

En la voyant je me suis arrêté
Immédiatement je fus ébloui
Par la grâce de sa fragilité
Et du bleu charmant de son coloris


Ce n’était qu’une simple fleur des champs
Une plante que l’on dit sauvage
Et qui n’attire jamais l’oeil du passant
Parfois dissimulée dans l’herbage


Tout au bout de la tige fleurie
Modestement penchait sa corolle
Et je sentis la mélancolie
M’envahir le coeur en pensées folles


Ce qui est simple entraîne le mépris
Souvent nous ne voyons que le clinquant
Pourtant le vrai bonheur n’a pas de prix
Pour le savoir il faut un coeur d’enfant


Adulte nous ne voyons plus la beauté
Que la nature nous offre chaque instant
Et dans notre incroyable vanité
Aveugle l’on vit en la détruisant


Un concert ne vaut pas un chant d’oiseau
Une photo la rose d’un églantier
Il serait temps de trouver à nouveau
Tout ce dont nous sommes les usufruitiers


Retrouvons les forêts les prairies
Les paysages au-delà des villes
Nous devons avoir qu’une envie
Oublier les besoins inutiles


Car cette société est factice
Oublieuse de la poésie
Et de ce qu’elle procure en délice
La joie de retrouver la vraie vie

Georges Bleuhay - Le coeur à vau-l'eau - Edilivre Paris 2015

 

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M
Ce poème rempli de sagesse et de clairvoyance décrit le chemin de la vie. Je ne suis pas certaine que nous bénéficions tous de cette vérité et que certains prennent des raccourcis ! merci
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G
Merci pour ce commentaire. En effet, beaucoup sont aveugles de naissance bien qu'ayant des yeux normalement constitués !