poesie
Triste été
Les yeux sur l’horizon j’ai le cœur en berne La mélancolie est la couleur du temps Car la nature a pris une teinte terne Le bourdon butine les fleurs se flétrissant Le ciel tristement gris est celui d’un été Où les nuages bas nous privent d’un soleil...
L’horreur d’être vieux
Du romantisme de la jeunesse Au triste bagne de la vieillesse Tel est le lot que réserve le temps À celui qui naguère fut un enfant L’horloge ajoute des heures à l’âge L’on ne peut éviter le naufrage D’un physique autre fois resplendissant Qui se dégrade...
Tant que …
Tant que la rose s’ouvrira À la rosée du matin Que son parfum embaumera L’air frais régnant sur le jardin Je t’aimerai Tant que les oiseaux chanteront Leur bonheur du soleil levant Unis dans le diapason D’on concert ô combien charmant Je t’aimerai Tant...
L’horizon
Regarde l’horizon À portée de la main Et pourtant si lointain Des murs de ta prison Tu tends les bras vers lui Dans le rêve insensé De pouvoir le toucher Sa beauté te séduit Pourquoi le désirer Il n’est que chimère Mirage du désert Désir de liberté Penser...
La petite vieille
Dans la cohue du samedi D’un banal supermarché Petite vieille aux cheveux gris Elle cheminait les yeux baissés Dos voûté le pas hésitant Elle passait tous les rayons Indifférente à tous les gens Qui la bousculaient sans façon Elle éveilla mon attention...
Le vide sentimental
Je sens la mélancolie M’envahir le cœur Elle devient triste ma vie J’ai l’âme en langueur Noyé dans ma solitude Je me sens brisé Plongé dans la certitude De ne plus aimer Si je survis au jour le jour C’est presqu’à regret Je ne puis vivre sans l’amour...
La mort d’un être cher
Surtout ne pas pleurer Il faut te montrer fort Mais comment résister Lorsque frappe la mort Tu retiens tes sanglots Mais tes yeux sont noyés Il part toujours trop tôt Ce proche tant aimé Et tu restes debout Pour ne pas t’effondrer Muet devant ce trou...
Le tilleul miraculeux
C’est sous le tilleul en fleurs T’en souvient-il mon amour Que nous eûmes le bonheur De nos rencontrer un jour La place était déserte Au clocher sonnait midi Et ta blouse entr’ouverte Évoquait le paradis J’ouvris la conversation Par un vague compliment...
La fin du poète
Le poète est bien las Et son regard s’éteint Le ciel perd son éclat Lorsque vient le matin Et le jour devient nuit Comme pour l’endormir Dans le creux d’un ennui Où se meurt le désir Dans la brume des ans Ses rêves ont disparu Ses mots sont hésitants...