Une Belgique apaisée et une presse idyllique

5 Novembre 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Mouvements d'humeur

Wallonnes et Wallons dormez tranquilles. Tout va très bien.

Le monde politique et la grande presse sont unis dans la liesse de l’élection de Barack Obama.
Autre sujet de satisfaction, le gouvernement wallon va (peut-être) trouver 500 millions d’euros pour réparer notre réseau routier. C’est Michel Daerden qui se chargera de mettre le plan d’investissement en route dès la prochaine législature. Soyez donc très prudent dans votre choix électoral. Si Papa n’est pas élu, les automobilistes auront des pistes africaines au lieu du billard promis !

Enfin Frank Vandenbroucke, éminent représentant du SP.A mais surtout l’un des douze sages qui sont en train d’essayer de se mettre d’accord sur LA réforme institutionnelle, celle qui va sauver la Belgique, nous a appris dimanche sur RTL-TVI que l’atmosphère des réunions est excellente et qu’il est optimiste sur des avancées significatives (aïe, Wallons, cela risque à nouveau de vous faire mal).

Mais tout ce brouillage médiatique n’est-il pas une manière de faire oublier aux électeurs les vrais problèmes pour aider le gouvernement à subsister, malgré un budget 2009 menteur, malgré le nombre de fermetures d’entreprises et celui des travailleurs licenciés ?

Cela doit-il nous faire oublier que bien de choses se trament à l’insu du citoyen et souvent au détriment des Wallons ?

Les combines « marketing » douteuses de la fédération socialiste du Luxembourg et de Philippe Courard, ministre régional wallon des affaires intérieures et de la Fonction publique, en sont la preuve.

Il a été demandé aux militants par courriel de leur livrer par fichier informatique le "maximum de numéros de GSM et/ou adresses e-mail " parmi les membres de leurs familles, de leurs amis, ou de leurs connaissances domiciliés en province du Luxembourg, en vue de la campagne électorale (information Le Soir). Pour toute défense, le ministre a assuré qu'aucune des données "éventuellement recueillies n'a encore été utilisée ".

Mais, malgré ce silence assourdissant sur les problèmes belges, des éclats de voix arrivent à percer et démontrent toutes les tensions existantes.

Au parlement, M. De Crem, ministre fédéral de la défense a répliqué avec force à M. Van der Maelen qui marquait son désaccord avec la stratégie militaire belge en Afghanistan. " Vous êtes dans le camp d'Oussama ben Laden et de ses amis poseurs de bombes et violeurs. Vous êtes un partenaire objectif de ceux qui coupent les oreilles des filles quand elles vont à l'école. Le discours que vous tenez est déraisonnable et témoigne de peu de respect pour les militaires qui sont présents " ((Source RTL Info).

Décidément, la mesure n’est plus inscrite chez la plupart de nos politiciens, surtout flamands. Mais les nôtres, sont-ils vraiment mieux ? Peut-être que oui de peur d’attirer les foudres de la Flandre et de voir ainsi la scission du pays devenir effective ?

Car j’attends avec impatience les insultes que nous pourrions adresser à ceux qui bafouent les droits de l’homme. Quelqu’un va-t-il oser leur dire que le régime qu’ils mettent en place vis-à-vis des minorités s’apparente à celui développé par le régime national socialiste ? A Anvers, l’on barbouille des enseignes rédigées en français. À Berlin, cela a commencé de cette manière en peignant une étoile de David sur les vitrines de commerçants juifs. Mais non, je ne dirai pas cela, nous ne dirons rien qui puisse nous faire passer pour des extrémistes.

Ces cris entendus de « Franse Ratten », de « Walen buiten », de « België Barst », nous restons convaincus qu’ils ne sont que le mode d’expression de quelques voyous néo-nazis et qu’aucun homme politique ne se permettrait de tels écarts de langage. Quoiqu’à entendre les répliques de Pieter De Crem à un parlementaire, on pourrait se demander ce qu’il nous dira si l’on s’oppose à la politique flamande dont il est un représentant actif !

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