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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

La Belgique deviendrait-elle un état autoritaire ?

4 Août 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Humour au rendez-vous

 

RTL-Info communique aujourd’hui la nouvelle suivante :

« Dès son entrée en fonction comme ministre de la Défense, Pieter De Crem (CD&V) a fixé, en interne, une nouvelle directive délimitant plus sévèrement la liberté d'expression des militaires et du personnel civil de l'armée. Une circulaire précise que ce droit peut être limité dans l'intérêt de l'intégrité territoriale de l'Etat et que les militaires doivent se comporter de manière respectueuse vis-à-vis du Roi en tant que chef de l'Etat.

Le député Francis Van den Eynde (Vlaams Belang) s'est demandé si cela signifiait que les militaires ne pouvaient plus s'exprimer au sujet du séparatisme et qu'ils ne peuvent pas se dire favorables à une république.

Dans sa réponse, le ministre estime qu'exprimer "des opinions républicaines revient à mettre en cause la fonction royale, ce qui est interdit pour les militaires", d’après une information des journaux De Standaard et Het Nieuwsblad.

Il faut ajouter que nombre de fonctions publiques demande la prestation de serment de jurer fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et obéissance aux lois du peuple belge. C’est le cas pour les politiques,  pour les magistrats, les huissiers et même pour les  géomètres expert.

Pourtant l’article 11 de la Constitution belge dit « la jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. A cette fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques. »

L’on peut donc se demander raisonnablement quelle est la valeur la plus importante pour l’individu, le respect de son serment ou la liberté de penser ?

L’article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme précise que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Ne pas pouvoir exprimer une opinion personnelle quant à sa manière d’envisager la direction d’un pays, même lorsque l’on est militaire, policier, parlementaire, édile communal est-il le fait d’un état démocratique ?

La déclaration du sieur De Crem est d’autant plus étonnante que le parlement flamand a modifié la formule du serment des élus communaux.

Au lieu de jurer getrouwheid aan de Koning, gehoorzaamheid aan de Grondwet en de wetten van het Belgische volk" (fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge), la formule est désormais: "Ik zweer de verplichtingen van mijn mandaat trouw na te leven" ("Je jure d'être fidèle aux obligations de mon mandat, ce qui signifie que, symboliquement, dans les communes flamandes, il n'est plus fait référence ni au Roi, ni à la Belgique, alors que la formule du serment n'a changé ni en Wallonie ni à Bruxelles.

Alors encore une preuve du double langage des élus flamands ? A qui cherchent-ils à donner le change ? Se drapent-ils dans une attitude monarchique pour mieux arriver à une république flamande et laisser aux « francophones » le poids d’un serment qu’ils semblent avoir oublié depuis longtemps.

En effet, obéissent-ils encore aux lois du peuple belge ?

Je les accuse d’être, sauf rare exception, uniquement guidés par leur désir de domination du royaume et la colonisation de la Wallonie par le biais d’un chantage d’une « solidarité  interpersonnelle » qui serait maintenue qu’en cas de passage des Wallons sous les fourches caudines de la Flandre souveraine.

 

 

 

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