Un anniversaire d'un longue croisière
Cela fait quatre-vingt-six ans que le voilier fut mis à l’eau pour affronter les aléas de la mer, ses flots tantôt calmes, tantôt tempétueux et, bien que sa coque se soit dégradée au cours de la traversée, il vogue encore, certes le mât branlant et la voile déchirée.
Combien de temps pourra-t-il conserver sa flottaison, avant de sombrer au plus profond de l’océan, épave définitivement soumise à la volonté funeste de Poséidon ? Telle est l’interrogation angoissée que se pose le poète à la veille de sa date anniversaire du 10 avril deux mille vingt-cinq.
Navigateur malgré lui, il vit dans l’attente du naufrage prochain. Mais, non encore lassé de sa croisière, en ce jour festif, il met résolument le cap sur l’an prochain, le temps d’encore écrire quelques poèmes qui laisseront la trace de son existence écoulée !