Quatorze juillet de malheur

4 Juillet 2024 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

En hommage à tous les sinistrés de ma commune

Elle coule paisiblement
La rivière aux reflets d’argent
Qui scintille sous le soleil
Se levant dans l’azur du ciel

Son calme nous fait oublier
La violence de son passé
Et l’horrible dévastation
Faite par ses inondations

Peut-on perdre le souvenir
De ce quatorze juillet
Des flots qui nous ont fait souffrir
Nous faisant subir cinq décès

Dans les villages saccagés
Par une fange malsaine
Les pauvres logis dévastés
N’offraient que visions de peine

Ce n’était que désolation
Les meubles et tous les souvenirs
Emportés dans les tourbillons
Obérant les jours à venir

Et les habitants devenus
Soudainement des sans-logis
Difficilement secourus
N’avaient plus que graves soucis

Même la solidarité
Pourtant la plus importante
Pouvait à peine leur apporter
Une aide réconfortante

Cela fut une blessure
Difficile à cicatriser
Une profonde rupture
Avec le bonheur du passé

Mais ils ont le cœur courageux
Et malgré les difficultés
Les heureux habitants d’Esneux
Ont presque tout récupéré

L’Ourthe parfois si cruelle
Faisant souffrir ses riverains
Sait aussi se montrer belle
Dans l’aube de chaque matin

Le bonheur se renouvelle
À voir couler son flot serein
Oublieux qu’elle est rebelle
Et parfois dure aux riverains