Le noyé

13 Décembre 2017 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

Au fil de l’eau son corps danse

Oublieux de la souffrance

Rythmé par le bruit des remous

Dans un mouvement lent et doux

Comme une épave à l’abandon

Triste jouet des tourbillons

Il surnage au ras de l’onde

Couvert d’une boue immonde

Hier il gisait dans la fange

Sorte de pantin étrange

Au sein du fleuve indifférent

Au flot majestueux et lent

Et aujourd’hui il surnage

Entraîné dans le sillage

D’un bateau voguant vers la mer

Vers l’horizon où tout se perd

Il a voulu quitter la vie

Ne plus subir ses avanies

Et sur le quai il a laissé

Tout ce qui l’avait fait pleurer

Au fil de l’eau son corps danse

Oublieux de la souffrance

Qu’il ne pouvait plus supporter

C’est la paix pour l’éternité

Georges Bleuhay – Le cœur à vau-l’eau – Edilivre Paris 2015

Photo gratuite de Engin_Akyurt sur Pixabay

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