Spleen de la Toussaint
31 Octobre 2017 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie
A l’approche de la Toussaint
Un brouillard glacial épais
Me submerge le cœur qui geint
Des regrets dont il se repaît
Lui, si vivant et animé
Devient un triste cimetière
Où rode les ombres du passé
Désormais gisant sous la pierre
Car c’est en moi qu’ils vivent encor
Ceux que j’ai aimé tellement
Comme dans un tabernacle d’or
Je les conserve au présent
Car comment pourrais-je oublier
Ceux qui furent ma joie de vivre
Mes doux revenants d’un passé
Auquel je ne puis survivre
Et pourtant je suis encore là
Peureux lorsque tombe la nuit
A écouter mon cœur qui bat
Au rythme d’une vie qui s’enfuit
Mais je sais qu’à mon grand départ
Ils disparaîtront pour toujours
De l’oubli je suis leur rempart
Encore présent pour quelques jours
Et quand viendra ma dernière nuit
Aurais-je encore un seul ami
Qui se rappellera qui je suis
Pour exister dans son esprit
Georges Bleuhay - Le coeur fou - Edilivre Paris 2014
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