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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Confusion

28 Juin 2017 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

Lorsque je rencontrai votre regard
J’y vis toute la tristesse du monde
De celle qui se dit qu’il est trop tard
Celui d’une mélancolie profonde

J’avais l’envie de vous tendre la main
De partager votre solitude
Dans cette foule m’entourant dans le train
Comment justifier mon attitude

Je me sentis profondément ému
Par toute cette désespérance
Je le savais car j’avais déjà vu
Chez elle cette expression de souffrance

Elle c’était ma femme chancelante
A l’annonce de l’horrible maladie
Le souffle court les mains tremblotantes
Qui allait la priver de sa vie

Ce moment me revint en mémoire
Je crus brusquement que l’inconnue
Devait connaître la même histoire
Et qu’elle sentait qu’elle était perdue

Elle évoquait l’oiseau devant la mort
L’oeil éteint le corps recroquevillé
Petite boule de plume qui s’endort
Perdant lentement sa vitalité


J’ai voulu la suivre l’interpeller
Et l’entourer de ma compassion
Lui dire de ne jamais désespérer
Qu’il existe parfois des rémissions


Par malheur je l’ai perdue de vue
Tout cela n’était que supposition
De mon âme souffrante éperdue
Qui n’accepte pas sa disparition

 

Georges Bleuhay - Le coeur marigot - Edilivre Paris 2015
Illustration: sculpture de Camille Claudel
 

 

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K
La maladie ne nous laisse pas le choix seul le courage et l humilité face à une terrible nouvelle et la croyance peut nous aider à continuer sa route .Trés beau texte merci pour ce partage
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