Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Bel-Abri

15 Mars 2015 , Rédigé par René G. Thirion

Ô chalet suisse de mon enfance
Frôlé par le méandre d’un ruisseau

Et j’en garde encore la souvenance

D’y avoir joué seul les pastoureaux.

 

Eperdu d’amour, c’est un riche amant

Qui pour sa maîtresse le fit ériger

Mais sa déconfiture intervenant

Ce nid d’amour sera abandonné.


C’est ainsi que mon grand-père l’acheta

Que j’eus la chance d’en faire mon domaine

Durant mes plus jeunes années à Spa

De la nature je fis mon aubaine.

 

Je parcourus les bois environnants

 Par tous les temps, dans toutes les saisons

Les frondes des fougères apparaissant

Annonçaient la venue de l’Ascension

 

Retrouver la chaleur des clairières

Et la fraîcheur de l’eau d’un ruisselet

Sous l’ombre propice des sapinières

Des libellules admirer le ballet

 

Et sous les premiers flocons de neige

La nature se figeait et s’endormait

Et l’on pouvait se croire en Ariège

Quand sur son pays l’hiver s’abattait

 

Quel plaisir d’être au chaud à Bel Abri

Car c’est le nom que la villa portait

Son toit de tuiles rouges soudain blanchi

Lui donnait d’une gravure l’attrait

 

Hélas, depuis le temps s’est écoulé

Et sous les ans mes cheveux ont blanchi

Bel Abri est en train de s’écrouler

Et la plupart de ses planches ont pourri.

 

Chaque fois que je passe sur la route

Je ne peux que voir son délabrement

Son propriétaire trop vieux sans doute

Laisse sa fin arriver lentement

 

Quelle tristesse, quelle nostalgie

Qui s’empare de moi à cette vision

Car elle représente la fin de ma vie

Bel-Abri et moi sommes en perdition !

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article