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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Georges Bleuhay, un poète liégeois

15 Avril 2024 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie

C’est sous le pseudonyme de Georges Bleuhay, que René Georges Thirion a décidé de publier son premier recueil de poèmes.

Né à Auderghem le 10 avril 1939, son père étant mobilisé à Bruxelles pour cause du conflit qui s’annonçait, il passe ses premières années à Laeken. Lors de la libération, son père décide de rejoindre sa famille à Spa où il ouvre une pension de famille « Le Bel Abri ». Cela donnera au jeune garçon le goût de la nature en vagabondant dans tous les bois environnants. Quand il ne joue pas à l’homme des bois, il se plonge dans la lecture de la bibliothèque de son grand-père, à tel point qu’à l’âge de neuf ans, il avait lu complètement l’Iliade et l’Odyssée (en français, bien sûr). Sa passion pour le français lui fait dévorer tous les ouvrages qui lui tombent sous la main. Anatole France, Octave Mirbeau, Émile Zola, mais aussi Ronsard, Rabelais, Alfred de Musset, Verlaine, le génial Rimbaud entre autres. Cela lui donnera le caractère indépendant qui l’incite à fuir le nid familial après une violente dispute avec ses parents qui ne supporte plus son esprit rebelle à l’âge de quinze ans. C’est l’âge de son premier amour qui ne finira qu’avec la mort de cette merveilleuse amoureuse dont il parle avec nostalgie profonde dans son poème « Odette, mon ange disparu ».

Ce fut un ange de douceur
M’inondant de sa tendresse.
Ce cinq février de malheur
Me revient à l’esprit sans cesse.

Cinquante ans d’amour partagé
Dans les tourmentes de la vie.
Si la mort n’a aucune pitié
Elle libère de la maladie.

Et je garde son souvenir.
La séparation fut cruelle.
Le jour où je devrai partir,
Je viendrai m’allonger près d’elle.

Sous les galets, nos corps unis
Rappelleront aux passants
Que ceux que Cupidon choisit
Deviennent d’éternels amants !

Par chance, sa famille ne le fait pas rechercher et il se met à vivre de petits boulots, vendeur de disques, monteur de baraques foraines, vendeur en porte-à-porte, laveur de wagons de chemin de fer. Souvent, il connaît la faim et les déménagements "à la cloche de bois" des misérables chambres garnies, faute de ne savoir en payer le modeste loyer.

 

Après un service militaire très agité, il entre enfin dans la vie commerciale grâce à son don de la parole (merci à tous les auteurs qui l’ont si bien formé) et de son pouvoir inné de persuasion avec une première place de représentant dans une firme productrice de vermouth italien Cinzano. C’est le début d’une longue carrière dans des sociétés aussi diverses que Polaroid, la photo instantanée, International Sales, importateur des cigarettes Pall Mall Export, Océ, le spécialiste en reprographie, Pitney Bowes, les machines à affranchir le courrier, ABC belge pour le Commerce et l’Industrie, les annuaires, le Groupe S, secrétariat social et la termine en tant que responsable marketing pour la partie francophone du pays chez HDP, également secrétariat social.

Pourtant sorti d’études moyennes médiocres (sauf en Français) sans diplôme, son caractère volontaire et débrouillard lui permettra cette longue carrière. Il n’en faut pas déduire pour autant que cela fit sans peine. Dans les années quatre-vingt, une crise structurelle secoua le marché belge et la mode du marketing s’implantant dans les entreprises, le laissa en carafe près d’un an au chômage.

 Il décide alors de suivre en cours du soir les études de conseiller en marketing. Cela lui réussit parfaitement. Lors des examens de stratégie marketing et d’étude de marché, son professeur en stratégie marketing Jacques Vendy lui donne 98% des points pour apport de connaissances supplémentaires à son cours et il obtient après trois années d’études son diplôme de "Conseil en Marketing" avec une Grande Distinction. Il complète ensuite sa formation par un diplôme de "Conseil en Commerce extérieur" qu’il reçoit avec Distinction en mil-neuf-cent-nonante.

 

À sa retraite lors de ses soixante-cinq ans , il se consacre entièrement à RGT Marketing & Communication SNC,  un bureau-conseil dédié spécialement aux PME/PMI du Pays de Liège.

Tout au cours de sa vie, il a participé à la vie sociale de sa région. il a exercé les mandats d'administrateur de l'Association des Industries de Herstal et Environs et de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Liège, d'administrateur puis de secrétaire général de l’Union Professionnelle de la Représentation commerciale et enfin d'administrateur et de secrétaire général de la Chambre française de Commerce et d'Industrie des provinces de Liège et Luxembourg 

Par ses connaissances professionnelles et son goût pour la communication, il a écrit de nombreuses chroniques sur le marketing dans diverses revues comme l’AIHE Revue, Gagner & Réussir, le Moniteur francophone de la Boulangerie-Pâtisserie et d’autres revues professionnelles.  Plus de 350 publications (même en France et au Canada, merci Internet !) lui ont permis de devenir membre de l'Organisation mondiale de la Presse périodique et de la Société de Droit d'Auteur des Journalistes.

Chargé de cours sur différentes disciplines commerciales telles le marketing, les techniques de vente, la gestion commerciale, la politique des achats, il les enseignera quelques années dans les Centres de Formation pour PME de Liège et de Verviers.

Fin 2013, il cesse enfin toute activité ce qui lui donne à nouveau le loisir de lire et d’écrire, mais cette fois pour des raisons plus personnelles, avec le cœur plutôt qu'avec la raison. Son premier recueil de poèmes est donc le reflet d’une personnalité complexe et passionnée. Depuis, il  a publié une vingtaine d’ouvrages supplémentaires.

Les soirées de solitude
Souvent je me mets à rêver
Et des songes en foultitude
Pleuvent sur mon cœur égaré

 Dans un total tohu-bohu
Des souvenirs de mon passé
Tristes ou joyeux sont revenus
Que ma mémoire avait chassés

Brusquement j’ai souvenance
De l’école où j’étais allé
J’étais l’élève en souffrance
Par les cours peu intéressé

J’étais fier mais un peu niais
Lors de la remise des prix
J’étais le premier en français
Seul cours où j’avais réussi

 J’avais reçu merveilleux don
Un recueil de poèmes
Écrit par un auteur wallon
Son nom Maurice Carême

 Il ne fut pas seul à influer
Sur mon sens de la poésie
J’adorais sa simplicité
Mon âme en était ravie

Bien sûr j’aimai d’autres auteurs
Tous me forgèrent l’esprit
En eux je trouvais mes valeurs
Par eux j’oubliais mes soucis

Les poètes allaient devenir
Mes plus fidèles compagnons
Je me contentais de les lire
Mon cœur vibrant à l’unisson

Souvent ils portèrent réconfort
À mes nombreuses déceptions
J’oubliais vite l’inconfort
De mauvaises situations

Les soirées de solitude
Lorsque je me mets à rimer
Je marque ma gratitude
Aux poètes que j’ai tant aimés

Je suis devenu
« Le poète de <Méry-sur-Ourthe »

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