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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

La N-VA quitte le Cartel. Et alors ?

23 Septembre 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

C’est un grand cri de soulagement chez les politiques francophones, la N-VA a rompu (en partie) son alliance de cartel avec le CD &V.

Bart Dewever le diable a quitté le parti angélique d’Yves Leterme. Désormais, le dialogue institutionnel est ouvert avec des Flamands raisonnables, belgicains et royalistes, la totale, quoi !

C’est oublier les exigences  émises par le parlement flamand depuis 1999. C’est oublier que les élections auront lieu, au plus tard, en juin 2009 et qu’un assouplissement même léger des dites exigences serait un suicide politique par rapport aux électeurs flamands.

Mais nos politiques wallons et bruxellois sont rassurés. Ils vont pouvoir à nouveau faire le grand écart et faire avaler des couleuvres aux Wallons notamment.

Quid de BHV ? Il semblerait que ce sera au parlement  fédéral de régler le problème. En force bien entendu, avec l’aide du N-VA et du Vlaams Belang (tiens, on l’oublie souvent celui-là malgré son poids parlementaire). La majorité flamande écrasant la minorité francophone, une belle démonstration de la démocratie, une belle preuve du mauvais accord de fédéralisme conclu en son temps !

Quid de la nomination des bourgmestres de la périphérie ?  Rien à voir, ils sont sous l’autorité flamande.

Quid de l’élargissement de Bruxelles ? Les frontières sont intangibles et il n’est pas question de revenir sur leur tracé.

Quid d’une nouvelle région germanophone ? Pourquoi pas ? Ce ne sera qu’un  petit (mais prospère) bout de territoire enlevé à la Wallonie.

Etc.  Que la liste des désaccords est longue et pourtant Reynders, Milquet, Di Rupo et Javaux sont heureux. L’on va pouvoir enfin négocier. Prennent-ils vraiment les Wallons pour des demeurés ? Croient-ils aux  miracles ?

La fameuse « page blanche » est déjà noire des volontés flamandes. Alors faut-il encore une fois plier. Oh, pas à tout fait bien sûr, mais un peu… jusqu’à la prochaine querelle communautaire.

La Belgique sombre. Mais plus elle mettra de temps à couler, plus la Wallonie sera affaiblie et difficile à accepter par la France. Faut-il que l’on en arrive à une révolte lors de grands conflits sociaux ? C’est le danger qui menace de plus en plus la paix sociale dans notre Région, mais il serait dommage d’attendre d’être au fond pour tenter de remonter la pente.

Chaque jour perdu est un jour de trop ! Qu’attendent donc nos politiciens pour oser enfin taper sur la table et réclamer un partage juste de l’État . Qui sait, ce serait peut-être le recul des demandes outrancières flamandes.

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