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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

L'Europe, modèle des arrangements "politiques" - le déni de démocratie

20 Novembre 2009 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Mouvements d'humeur

Hier, à 14h00 - le résultat du vote citoyen proposé par la Fondation Robert Schuman donnait sur 18809 votants - 63,87% pour Vaira Vike-Freiberga (Lettonie), 17,19% pour Jean-Claude Juncker (Grand-Duché de Luxembourg), 8,94% pour Tony Blair (Royaume-Uni), 5,60% pour Herman Van Rompuy (België) et 2,91% pour Jan Peter Balkenende (Pays-Bas). Il est évident que ceux qui sont abonnés à cette fondation sont des personnes intéressées jusque dans le détail par l'évolution européenne et non des électeurs lambda.

Mais hier soir, après des compromissions obscures (qui pourrait donner le rapport des réunions à la connaissance du public ?), c'est le fade Van Rompuy que la presse belge unanime louange pour cette nomination.

Sa gestion de l'état fédéral belge pendant les quelques mois où il a été premier ministre, est significative de son action soporifique. Qu'a-t-il fait, sinon créer une paix politique au sein de la majorité, en offrant à chacun des sucettes pour leurs électeurs, mais en ne prenant aucune décision majeure concernant la vie économique et sociale du pays ? Et pour résoudre la crise communautaire sur BHV, demander aux germanophones de tirer une sonnette d'alarme qui permettrait de gagner du temps.

Gagner du temps pour trouver une compromission de plus pour les francophones ? Pour éviter une crise gouvernementale ? Pour avoir le temps de quitter le bateau belge à la dérive avant le naufrage fatal ?

« J’ai toujours pensé qu’il fallait un président fort », a souligné M. Sarkozy à l’issue du sommet européen où les 27 se sont entendus sur le chef du gouvernement belge. « Il y avait d’autres solutions, notamment celle de Tony Blair », a-t-il reconnu. Mais Herman Van Rompuy n’est « pas du tout un choix par défaut, ce n’est pas du tout ça », a-t-il souligné. Au contraire, M. Van Rompuy est « profondément européen », c’est « un homme extrêmement décidé qui sait où il va, un parfait connaisseur de la politique européenne », et « un homme de très grande qualité dont j’ai toujours apprécié les prises de position volontaristes à la table du Conseil », a-t-il ajouté. Selon lui, M. Van Rompuy « a su faire preuve de beaucoup d’habileté s’agissant de la Belgique. Et c’est un problème d’ailleurs puisqu’il devra quitter ses fonctions de Premier ministre belge ». Herman Van Rompuy est « habitué au compromis, au bon sens du terme, qui est la base du fonctionnement des institutions européennes. Je suis persuadé qu’il portera fièrement le drapeau européen », a-t-il également soutenu.

Mais comme l'Europe se révèle de plus en plus non-démocratique, il conviendra parfaitement pour occuper la place d'un président de représentation dont la tâche sera de concocter des "accords" souvent secrets qui engageront les nations européennes dans un régime à la belge.

Car il ne faut pas se faire d'illusion, Angela Merckel et Nicolas Sarkozy, en appuyant sa candidature, espèrent reprendre la main sur une Europe des états, de plus en plus contestataires. Le président français a même déclaré "Ce n'est pas du tout un choix par défaut, ce n’est pas du tout ça ». Bien sûr comme bon diplomate, il a ajouté qu'Herman Van Rompuy « a su faire preuve de beaucoup d’habileté s’agissant de la Belgique. Et c’est un problème d’ailleurs puisqu’il devra quitter ses fonctions de Premier ministre belge ». Et d'ajouter qu'Herman Van Rompuy est « habitué au compromis, au bon sens du terme, qui est la base du fonctionnement des institutions européennes. Je suis persuadé qu’il portera fièrement le drapeau européen ». Le drapeau européen du couple franco-allemand ?

Cela ne fait de toute façon pas les affaires des Wallons, face aux dominateurs flamands qui auront maintenant un allié fanatique de leur cause à un des postes au plus niveau européen. Mais comme toujours, les Wallons sont aveugles et La Meuse d'aujourd'hui hurlait à la victoire de la Belgique comme pour un match des Diables rouges.

Pour conclure ce simulacre de démocratie et souligner le cynisme des politiques (ne devrais-je pas les appeler "les politicards planqués"?), Si la mascotte flamande d'Angela et de Nicolas a été élue, c'est parce que l'on a donné le mandat des affaires extérieures à une illustre inconnue anglaise. Un comble, lorsque l'on sait que la Grande Bretagne a un pied en Europe, mais l'autre du côté américain.

Une vassalisation de plus au Pays de l'Oncle Sam ? Charles De Gaulle va se retourner dans sa tombe. .

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