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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Elio, les deux premières gifles

7 Janvier 2012 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

Avec sa suffisance onctueuse de prélat italien, j’ai toujours estimé que ce socialiste wallon avait une tête à claques.

Mais tant qu’il était président de cette nouvelle église devant apporter le bonheur éternel et égalitaire au petit peuple, ses discours enflammés contre les parvenus de son parti, pour l’augmentation des petits salaires, des petites pensions de survie, de l’amélioration des conditions de vie et des soins de santé enchantaient le badaud, toujours prêt à écouter le premier bateleur venu.

Mais il y a loin de la parole aux actes. Son envie irrépressible de devenir le premier ministre à n’importe quel prix l’a mis face à la dure réalité dont la cour servile qu’il s’était soigneusement constituée au sein d’une gauche béate allant des humanistes aux écolos, l’avait soigneusement préservé. Il était le président d’un parti socialiste oublieux de l’héritage du Parti Ouvrier Belge et le gourou d’une Wallonie admiratrice de l’éclat de sa verve consolatrice.

Arrivé à son ambition suprême, grâce aux  contorsions morales dont il a le secret, voilà qu’après quelques jours de gouvernement au programme aléatoire,  il a déjà reçu deux gifles magistrales.

La première, c’est d’être avoir été rejeté par ce qui constituait son fonds de commerce par le biais d’une manifestation très réussie à Bruxelles des trois syndicats nationaux contre la politique d’austérité qu’il veut mener et touchant ce petit peuple qu’il prétendait vouloir protéger.

Le seconde vient d’arriver sous forme d’un ultimatum de la très dictatoriale europe lui déclarant que son plan d’austérité n’était pas assez important et lui lançant un ultimatum pour trouver près de 2 milliards supplémentaires aux plus de 11 milliards prévus dans le budget belge 2012 d’ici à lundi prochain.

Quelle désillusion ! Ses promesses qui  marchaient si bien lorsqu’il était à la tête de son parti ne fonctionnent pas à la tête du pays. Ses électeurs se révoltent et voilà que l’europe ne croit pas au spectacle donné par les six partis du gouvernement et à leurs chiffres tronqués (0,8% de croissance alors qu’elle sera probablement proche de zéro cette année, notamment !) et exige une revision du budget proposé.

Et voilà que Di Rupo s’éveillant au milieu des ses rêves brisés découvre les terrifiants pépins de la réalité !

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L
Bravo ! Superbement dit avec cette allusion finale à Prévert..Je me marre !
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