Yves Leterme, premier ministre fédéral a déclaré ce jeudi que la Belgique était « prête à prendre ses responsabilités" pour venir en aide à la Grèce, dans le cadre d'un effort coordonné des pays de la zone euro ».
« Je suis pour un effort coordonné au niveau européen", a-t-il dit à quelques journalistes présents.
« Tout soutien financier est toutefois conditionné à un effort crédible d'Athènes pour ramener son déficit public à des proportions plus raisonnables », a-t-il ajouté. Toutefois, il s'est montré réticent à une intervention du Fonds monétaire international (FMI), sans toutefois l'exclure catégoriquement.
Ce premier ministre, a-t-il eu les conseils éclairés de sa nounou qui s’occupe de l’institutionnel, mais qui préside également le conseil d’administration de la banque DEXIA, ou envisage-t-il que la même question pourrait se poser d’ici peu à la Belgique ?
Car si la situation de la Grèce est préoccupante sur le plan budgétaire, les journalistes belges toujours bien orientés citent également l’Espagne, le Portugal et l’Italie. Mais ils semblent oublier dans quel état sont les finances d’une Belgique en état de délabrement accentué.
Ces déclarations d’un Leterme relèvent du dicton « Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ».
Le déficit de la Belgique fédérale est en hausse constante, le gouvernement se contentant de saupoudrer un peu partout le peu d’argent qui rentre dans les caisses.
Ne parlons même pas des trous prévisibles de la sécurité sociale et du problème des pensions. Nos gouvernants nous parleront de la crise économique mondiale pour les excuser.
Mais la police et les pompiers manquent de moyens, la justice n’est plus à même d’exécuter toutes ses condamnations, l’enseignement se fait dans ses locaux, parfois à la limite de l’insalubrité et nos routes sont devenues des véritables pistes de savane qui se transforment en pistes de la toundra dès qu’il y a le moindre flocon de neige.
Nous sommes en état de faillite virtuelle et ce n’est pas la présence d’un Van Rompuy à la présidence de l’Europe qui nous épargnera se déclaration le temps venu ?
Je comprends donc sa peur de l’intervention musclée éventuelle du FMI. L’on sait que les mesures drastiques qu’il impose au pays en redressement sont cruelles et brutales.
Et cette intervention, si elle se faisait chez nous non seulement créerait non seulement des troubles sociaux indescriptibles, mettrait en grave danger la carrière (confortable) debout nos politiques qui nous jouent des berceuses depuis des années et risquerait de faire exploser ce royaume divisé.
Demain, il risque d’être trop tard pour réagir . Quand les élus honnêtes de toutes tendances vont-ils se révolter contre cette tragi-comédie d’un état totalement aux mains des présidents de partis ?
C’est la question que l’on se pose avec une angoisse grandissante !