Le procès d’une euthanasie
20 Février 2018 , Rédigé par Georges Bleuhay Publié dans #Poésie
Par les larmes les yeux rougis
Il se tenait le dos voûté
Devant le juge sans merci
Qui déjà l’avait condamné
C’est vrai monsieur le président
Que par amour je l’ai aidé
À prendre les médicaments
Lui permettant de s’échapper
Cette horrible maladie
Ne lui laissait aucun répit
Du cancer la tyrannie
Meurtrissait son corps affaibli
Elle souffrait souvent elle hurlait
De douleur et de désespoir
Cinq années que cela durait
Son lit devenait un mouroir
Et pourtant son corps résistait
Alors qu’elle voulait s’endormir
Et son regard me suppliait
De la laisser enfin partir
Et j’ai eu le geste fatal
De lui donner le verre d’eau
Avec le phénobarbital
Avant de fermer les rideaux
Elle s’est endormie calmement
Les traits du visage détendu
Je fus soulagé brusquement
Elle ne souffrirait jamais plus
Je l’ai tellement aimée
Je l’ai aidée à mourir
Et ma vie s’est terminée
Et je n’ai plus d’avenir
Il m’est égal d’être enfermé
De finir ma vie en prison
Je ne puis plus me supporter
Et je n’implore aucun pardon
Georges Bleuhay – L’errance poétique – Edilivre Paris 2016
Photo gratuite de unclelkt sur Pixabay
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