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Le blogue de Georges Bleuhay le poète de Méry-sur-Ourthe

Ce n’est pas parce que l’on n’a rien à dire…

2 Août 2008 , Rédigé par René G. Thirion Publié dans #Wallonie-France

…qu’il faut fermer sa gueule, se plaisait à dire Michel Audiard, ce dialoguiste français qui savait tellement bien rendre l’âme populaire française.

Aujourd’hui, l’on s'aperçoit qu’ Yves Leterme, premier ministre d’un royaume belge qui part à la dérive, découvre la recommandation de ce célèbre auteur. Après avoir chanté la Marseillaise, voilà qu’il l’ouvre pour ne rien dire dans la presse de ce samedi.

La déclaration gouvernementale qu’il n’a pas faite, lors du refus de sa démission par le Roi, il la remplace par des banalités dignes du « Café du Commerce », bistroquet sympa qui se caractérisait par un excellent petit ballon de « beaujolais » frais et les discussions animées et passionnées tenues au comptoir.

Il faut reconnaître que la valeur des propos échangés était inversement proportionnelle à la quantité de vin absorbée.  D’où le sens de ma première interrogation. Boit-il beaucoup ? Et sinon, quel est le mécanisme mental, qui lui fait dire les banalités qui énervent plus le citoyen lambda que les  interlocuteurs bienveillants et avinés du comptoir.

« Je m’y connais plus en sport qu’en politique », a-t-il dit avec beaucoup de modestie. Paroles rassurantes venant de la part du plus haut responsable politique.  Sachant qu’il n’a pas accompli une brillante carrière ni de sportif, ni de commentateur, ni d’entraîneur, l’on en arrive tout naturellement à se demander ce qu’il a comme capacités réelles pour diriger le pays.

Dans une analyse brillante, il affirme qu’il faut « garder son sang-froid » et que « la Belgique a un avenir dans la mesure où elle laissera aux communautés et régions plus d’espace pour qu’elles fassent mieux leur travail ». Il faut avouer qu’il nous serine ce discours depuis plus d’un an et que le célèbre La Palice n’aurait pas fait mieux.

Du sang-froid, il en a pour nous.  Car il faut avouer que sa gouvernance commence à échauffer furieusement les consommateurs et contribuables que nous sommes.

Mais de cela, il est conscient. Il s’attend, confie-t-il à la journaliste, à une rentrée chaude et le socio-économique est sa « priorité numéro un ». Il faudra tout faire pour garder une situation budgétaire saine, arriver à augmenter le pouvoir d’achat et garantir la compétitivité de l’économie.

Vous doutez encore que notre premier puisse être un digne client du « Café du Commerce » ?

Analysons brièvement sa déclaration. En septembre, cela va « barder ». Lapalissade de grande qualité que même madame Soleil aurait pu formuler, sans grand risque d’erreur.

En plus, le budget qui est au plus mal pour le moment, quoique Reynders , notre grand argentier, puisse en dire, restera suffisamment sain pour d’une part, offrir des améliorations au pouvoir d’achat (entendez par là, diminution de taxes, augmentation des salaires, des pensions et autres allocations sociales tout en garantissant la compétitivité de nos entreprises, dont certaines (29% d’après une étude Atradius) ont du mal a se faire payer régulièrement leurs factures à temps.

Ne parlons pas de l’État belge qui est aux abonnés absents en matière de paiement de ses fournisseurs. Certains refusent même, avec raison, d’encore fournir les administrations.

Nous n’avons pas de chance. Nous avions un candidat valable pour le concours international de l’Académie des Menteurs de Moncrabeau qui a lieu le 3 août et nous n’avons plus le temps matériel de l’y inscrire.

Enfin, pour couronner ce brillant exposé qui indique un changement radical vers un avenir radieux, il ajoute qu’il y aura une importante réforme de l’État, mais prudent, il ajoute qu’il ne veut plus de « deadlines »parce qu’ils sont contre-productifs.

Évidemment, dans ce cas, les sujets qui fâchent pourront être longuement discutés sans jamais arriver  qu’à une seule conclusion, demain la Belgique sera plus grande, plus forte, plus juste, mais comme l’horizon s’éloigne au fur et à mesure que l’on s’en approche, demain est toujours le jour qui suit celui où l’on se trouve.

Alors demain… pour 2009, 2010, 2015, 2050.

Ainsi soit-il pour les belgicains !

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R
Attention Mr Thirion, en parlant ainsi vous allez encore fâcher certaines personnes qui défendent avec bec et ongles "leurs grands amis Flamands". Moi vous ne me choquez pas étant donné que je partage très volontiers vos idées.<br /> Quand je dis "certains", je crois que vous savez de qui je parle. Je ne citerai pas de noms, car ils n'en valent pas la peine.
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